L’entraîneur de Manchester City, Pep Guardiola, a pris la parole vendredi en conférence de presse pour exprimer son soulagement à l’idée que le club puisse enfin se défendre face aux accusations portées contre lui par la Premier League. Ce « procès du siècle », comme l’a surnommé la presse britannique, débutera ce lundi devant une commission indépendante.
En effet, Le club anglais est accusé de 115 infractions, dont 80 liées à des violations financières et 35 pour un manque de coopération lors de l’enquête. La Premier League reproche aux « Citizens » d’avoir fourni des informations financières inexactes, en violation des règles du championnat. Parmi les accusations les plus graves figure la dissimulation de financements directs, notamment via des contrats de sponsoring gonflés avec Etihad Airways, afin de contourner les règles de fair-play financier.
En conférence de presse, Guardiola s’est montré détendu et prêt à affronter les mois à venir : « Je suis heureux que cela commence lundi. Je sais qu’il y aura d’autres rumeurs et de nouveaux spécialistes sur les sanctions. Nous verrons bien. » L’entraîneur a également insisté sur la présomption d’innocence du club, affirmant que Manchester City disposait de preuves solides pour se défendre.
Le procès devrait s’étendre sur deux mois, avec un verdict attendu pour début 2025. Toutefois, la possibilité d’un appel pourrait repousser le dénouement de l’affaire à plusieurs mois supplémentaires. Si le club est reconnu coupable, il risque de lourdes sanctions, allant d’un retrait de points à une possible exclusion du championnat anglais.
Malgré l’ampleur des accusations et les potentielles répercussions, Guardiola a assuré que cette affaire n’affecte pas la dynamique au sein de l’équipe. « Nous ne sommes pas avocats. Erling Haaland n’est pas avocat. Nous ne parlons pas de cela », a-t-il déclaré avec une touche d’ironie.
Le club, détenu depuis 2008 par le consortium Abu Dhabi United Group, s’est retrouvé au centre de cette tempête en raison de pratiques financières controversées qui auraient permis d’améliorer artificiellement ses revenus de sponsoring. Le règlement de la Premier League exige la transparence et l’exactitude des informations financières fournies par les clubs, ce que la ligue accuse Manchester City de ne pas avoir respecté.
Guardiola a conclu en exprimant son souhait que le procès soit rapide : « Cela commence bientôt, j’espère que cela finira bientôt. » Cependant, le chemin jusqu’au verdict final promet d’être long et semé d’embûches pour le club quadruple champion d’Angleterre.